Le témoignage de Marie Martel

Au cours des textes suivants, extraits dans leur intégralité du Cahier de Marie Martel, rédigé à la demande du clergé catholique d'alors, vous découvrirez une partie des faits surnaturels tels qu'ils furent vécus par la jeune couturière, pauvre et malheureuse mais aimante et priante, entre 1896 et 1905.

L'association n'a pas connaissance de l'existence d'un second cahier rédigé par Martel Martel, qui relaterait de sa main et en détail les visions et locutions vécues dans les dernières années de sa vie, entre le deuxième semestre de 1905 et sa mort en 1913, où elle finit sa vie terrestre alitée et physiquement diminuée. Cependant, la dernière période de sa vie a été attentivement suivie par quelques abbés et de multiples lettres furent écrites par elle, nous permettant particulièrement de savoir ce que lui dirent Saint Michel Archange et Jeanne d'Arc qui venait d'être déclarée vénérable par la Sainte Église catholique apostolique romaine.

Cahier de Marie Martel (période 1896-1905), 56 pages

1ère page

La veille de la fête de Notre-Dame du Bon Conseil, je fus poussée par une force irrésistible de retourner au lieu des apparitions. Ma mère ne pouvant m'accompagner je demandai à une voisine de venir avec moi, cette voisine me dit : « Je veux bien mais il faut que mes enfants dorment ». Je trouvais le temps un peu long tellement j'étais pressé de partir pour Tilly.

Sitôt arrivée sur ce lieu, je continuai à réciter mon Chapelet car toutes les fois que je venais, en allant comment revenant, je disais toujours le Chapelet et jamais d'autres prières ne me venaient.

Vers neuf heures, je disais tout bas à celle qui m'accompagnait : « Vois-tu quelque chose à droite de l'ormeau ? » ... Je ne vois rien, me dit-elle, et toi que vois-tu ?

J'étais tellement émotionnée que je ne pouvais rien dire, que ce mot : « Ma Mère, ma Mère prenez-moi avec vous ».

Et la belle dame que je voyais, me souriait chaque fois que je prononçais ce mot.

Revenue de mon émotion, je dis : Ne voyez-vous pas la Sainte Vierge ? Non, me répondait-on, nous ne voyons rien.

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2ème page

Regardez comme elle nous sourit, elle me tend les bras.

« Comment est-elle ? », me dit celle qui m'accompagnait.

Elle est vêtue d'une robe blanche, qui ne laisse apercevoir que la pointe des pieds qui sont nus, et sur le dessus des pieds un bouton de roses.

Ses pieds reposaient sur un croissant formant une demi-lune sur lequel il y avait une guirlande de roses très pâles.

Les bras de la Sainte Vierge, comme je l'appelle, étaient étendus et des rayons partaient de ses mains, sa robe était serrée à la taille par une ceinture bleu pâle et qui flottait jusqu'en bas de la robe.

Un long voile qui formait un manteau, retombait sur les poignets et laissait voir le bout des manches.

Les cheveux étaient couleur de froment un peu doré, les cils étaient foncés. Les yeux étaient d'un bleu azur.

L'expression de la Sainte Vierge était comme je n'en ai jamais vu sur la terre, personne au monde ne ressemble à une telle beauté. Son visage exprime une douceur qui ne se rencontre jamais dans le monde. Son regard me pénétrait jusqu'au fond de l'âme.

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3ème page

Je ne l'avais vue et je l'aimais d'un amour que je ne pourrais jamais assez exprimer. Plusieurs fois je demandais à mon apparition :

« Ô, je vous prie, dites-moi ce que vous êtes, et quel est votre nom », plusieurs fois elle me sourit, et je vis à la place des roses qui étaient sur le croissant :

« Je suis l'Immaculée »

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Le 28 avril, pour la seconde fois, je vis la Sainte Vierge toujours dans la même attitude sauf que sur le croissant, les roses reparaissaient.

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Le premier mai, je vis pour la troisième fois mais la Sainte Vierge ne me parla pas. Je pus lire sur une banderole qu'elle tenait de sa main droite :

« Mon enfant je te parlerai le jour de la fête du Mont-Carmel »

Ces mots étaient en lettres bleues.

À partir de ce jour, je vis encore plusieurs fois et de plus en plus mon amour grandissait envers la très Sainte Vierge.

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Au commencement de juin, Madame la Comtesse de Bellenot venait à Tilly prier la Sainte Vierge et demandait aux voyants la guérison de sa fille Marie-Louise. Elle me la recommanda aussi et elle me dit : « Demain son parrain la recevra Enfant de Marie ».

Toute la nuit je n'eus qu'un seul désir, celui d'être au nombre des Enfants de Marie. Le matin à mon réveil toute surprise, j'apprends que j'allais être reçue Enfant de Marie si je le voulais avec Mlle Marie-Louise de Bellenot.

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4ème page

Combien je fus heureuse de cette invitation et puis je me disais, je veux me confesser et communier mais hélas ! je n'étais pas à Cristot. Enfin on me dit : « Allez à M. le Doyen ».

Je partis tout de suite et je demandai à M. le Doyen de me confesser en lui expliquant le sujet. M. le Doyen me répondit : « C'est l'heure de la Sainte Messe vous n'avez plus le temps d'aller à Cristot, venez je vais vous confesser ».

Ce jour fut pour moi comme le jour de ma première Communion, j'étais si heureuse, il me semblait que je n'appartenais plus à la Terre. Ce beau jour-là, je vis de nouveau la Sainte Vierge qui nous bénissait.

Je vis aussi ce jour-là la Sainte Vierge regarder Marie-Louise de Bellenot avec une tendresse d'une Mère qui aime beaucoup son enfant et ce jour-là fut la conviction qu'elle ne guérirait pas.

Je n'osais pas le dire à la mère, je lui dis « Je vais bien prier pour elle » et chaque fois que je priais pour elle, j'avais la pensée qu'elle n'était pas pour la Terre et au mois de juillet, fête du Mont-Carmel, pour la première fois j'entendis la voix de la Sainte Vierge qui me dit :

« Mon enfant, pénitence, pénitence. »

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5ème page

La Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant, veux-tu être heureuse en cette vie ou en l'autre ? »

Tout de suite je lui dis : « Ô ma Bonne Mère, je veux aller avec vous tout de suite si vous le voulez ».

La Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant tu auras ici-bas beaucoup à souffrir si tu es fidèle à la mission que tu as à remplir ici-bas. Je te promets d'être bien heureuse dans l'autre vie. »

Et le dernier mot de la Sainte Vierge fut celui-ci :

« Mes biens chers enfants, je vous supplie de bien prier et de faire pénitence, c'est par la prière et la pénitence que vous apaiserez les vengeances du Ciel. »

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Le 26 juillet 1896, jour de la fête de Sainte Anne, j'entendis ces mots :

« Priez et faites pénitence, si vous voulez apaiser les châtiments qui sont prêts à vous frapper. »

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Le 2 août 1896, la Sainte Vierge me dit :

« Ici où je me suis montrée, autrefois il y avait un monastère qui avait été détruit. »

Je crois en 1400.

Et la Sainte Vierge demanda qu'à cet endroit, qu'on lui élève un édifice.

Un instant après, j'entendis ces mots :

« Ici même (en le désignant avec sa main droite), un grand nombre de fois, le Saint Sacrifice de la Messe a été célébré par des Saints aux yeux de mon Divin Fils. »

6ème page

Le 15 août, j'entendis ces mots :

« Mon enfant, la souffrance n'est que passagère, pour ceux qui l'acceptent en union avec mon Divin Fils.

Après, la récompense est là-haut. »

Je demandais à la Sainte Vierge de guérir Marie-Louise de Bellenot et pour réponse :

« Sa place n'est plus parmi vous mais là-haut.

Ici-bas sa vie n'a été que souffrance et chaque jour elle les offrait à mon Divin Fils. Le monde qui la dirige et qui l'entoure l'ont beaucoup fait souffrir et jamais elle ne se plaignait.

Voilà mon enfant comment elle gagne le Ciel. »

À partir de ce jour, la pauvre enfant déclina et au mois de janvier 1897, elle avait quitté la Terre pour aller rejoindre celle qu'elle priait avec tant de bonheur ici-bas.

Ces paroles, je les ai entendues pendant que Monsieur le Doyen bénissait la statue de la Sainte Vierge qui est dans la petite chapelle du champ.

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Le 8 septembre, la Sainte Vierge prononce trois fois le mot « Pénitence » et elle a béni la foule.

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Le 5 octobre 1896, je vis la Sainte Vierge toujours de la même manière mais elle portait sur la poitrine un grand Crucifix et dont les plaies des mains et des pieds étaient toutes humides de sang.

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7ème page

La Sainte Vierge se serrait sur sa poitrine ce Christ et elle me dit en me montrant ses plaies :

« Voilà mon enfant comment mon Divin Fils souffre de l'ingratitude de mes propres enfants. »

et les yeux de la Bonne Mère étaient tout remplis de larmes.

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Le 21 octobre, j'entendis le mot « Pénitence » trois fois et puis :

« Priez, priez, mes bien chers enfants, Dieu est outragé et indigné. ».

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Novembre 1896, la Sainte Vierge me dit de prier et de faire prier pour les âmes du Purgatoire. Elle me dit comme prière de réciter les Psaumes de la Pénitence et de le dire à tous ceux que je verrais.

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Le 25 décembre, la Sainte Vierge me dit qu'il fallait beaucoup prier, que la France était en grand danger et qu'elle voyait la guerre se déclarer. Beaucoup de religieux et religieuses s'exiler, qu'ils seraient poursuivis par la haine des ennemis de son Divin Fils.

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Janvier 1897, le premier jour j'entendis la voix de la Sainte Vierge qui me dit :

« Pénitence »

Je lui demandai la force de souffrir avec amour.

La Sainte Vierge me dit aussi :

« Mes enfants, priez car de grands maux vont vous frapper.

La guerre va bientôt se déclarer un peu de tous côtés.

Contre l'Église, un schisme est en train de se faire. »

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La Sainte Vierge supplie les yeux tournés vers le ciel et puis se retournant vers moi me dit :

« Ô Paris, Paris n'a pas respecté les lois de mon Divin Fils, il sera châtié et détruit par le feu, il y aura peu de monde qui y resteront. Ceux qui resteront ne se connaîtront pas.

Paris sera détruit par le feu s'ils refusent de se convertir.

Voilà la punition qui leur est réservée. »

La Sainte Vierge dit aussi :

« Que les riches deviendraient bien... »

Je ne me souviens plus du mot qui suivait.

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L'Angleterre sera châtiée, j'ai vu des navires s'enfoncer sur lequel était écrit :

« Angleterre »

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Le 3 janvier la Sainte Vierge nous a bénis et me dit plusieurs fois :

« Pénitence »

Je lui demandai la force de souffrir avec amour en union avec le Bon Jésus.

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Le 27 janvier, j'entendis la Sainte Vierge qui me dit :

« Mon enfant, il faut bien prier, surtout pour la Martinique, car elle est châtiée et ce sera par une pluie de feu du ciel qu'on ne pourra pas éteindre, un grand nombre vont périr ; ceux qui resteront, s'ils refusent de se convertir, un second coup sera porté et la peste va y régner. »

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La Sainte Vierge me fit voir la catastrophe. Je voyais le feu sur la mer qui atteignait les navires. Le feu consumait ces navires, c'était toute une pluie de feu et je voyais beaucoup de monde se jeter dans l'eau tellement les flammes les atteignaient.

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2 février 1897, je vis la Sainte Vierge égrener son Rosaire et c'est sur celui de la Sainte Vierge que je suivais les AVE.

À la fin du Rosaire, je disais « Notre-Dame du Très Saint Rosaire », sitôt je vis une banderole lumineuse sur laquelle ces mots étaient écrits en lettres d'or :

« Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous qui espérons tous en Vous »

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Ce jour-là, je vis le petit Jésus Enfant que portait Saint Joseph sur son bras gauche. Le petit Jésus était d'une beauté ravissante, il me souriait et il nous bénit avec sa petite main droite et il me dit que je serai guérie du mal que j'avais à la jambe le jour de la fête du Sacré-Cœur, le 25 juin.

J'attendais ce jour avec impatience et je redoublai de prière.

À partir de ce jour, j'eus une dévotion particulière au Saint Enfant Jésus.

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Notre Bonne Mère me dit aussi : « Pénitence » plusieurs fois.

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Mois de mai 1897, je vis Jeanne-d'Arc. Je ne la connaissais pas. Je vis sur une petite banderole :

« Vénérable Jeanne-d'Arc, vénérable Jeanne-d'Arc ».

La Sainte Vierge me dit qu'elle réapparaitrait :

« au moment d'un grand danger et de nouveau elle viendrait sauver la France. Elle apparaîtra partout où elle a passé. ».

Le dernier mot fut : « Pauvre Rouen, malheur à Rouen. ».

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Pendant le mois de mai 1897, je vis le feu sur Paris. Je voyais un grand nombre de jeunes filles et femmes, même une religieuse de Saint Vincent de Paul qui se tordait dans les flammes. Je demandai à Notre Bonne Mère pourquoi ces flammes et Notre Bonne Mère nous dit :

« Ici la charité n'a pas régné, il n'y a que la vanité.

Voilà comment mon Divin Fils punit l'orgueil. ».

Je dis à cette Bonne Mère : « Arrêtez le bras de votre Divin Fils ».

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Le 25 juin, j'entendis Notre Bonne Mère qui me dit :

« Mon enfant je te guéris de ta jambe mais tu auras toujours à souffrir ici-bas, sois courageuse mon enfant. »

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Je remerciai Notre Bonne Mère du Ciel de m'avoir tiré mes bâtons ce jour-là.

Mes vomissements de sang furent arrêtés et je retrouvai l'appétit car, depuis 10 mois, je n'avais pas mangé une miette de pain. Mes vomissements de sang ne reparurent que tous les vendredis pendant plusieurs années.

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Pendant le mois de juin la Sainte Vierge dit plusieurs fois :

« Priez, priez mes enfants, priez sans cesse, jusqu'à ce que vous ayez obtenu l'effet de vos demandes. J'aime à éprouver la foi de mes enfants. »

Je vis à ce moment sur une banderole :

« Jésus il faut prier, à Dieu il faut retourner, la Sainte Vierge il faut implorer, Saint Michel il ne faut pas oublier. »

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L'année 1897, je vis plusieurs fois et j'entendis ces mots :

« Pénitence »

et la Sainte Vierge demanda qu'on fasse bénir des cierges.

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J'ai fait aussi le parcours de la Basilique. Je me trouvais sous le dôme, je vis une guirlande de roses et plusieurs statues, sous la coupole, une lumière très éblouissante.

Je vis aussi le maître-autel, il était tout en marbre. Le Saint Tabernacle formait une grande flèche qui était soutenue par quatre colonnes.

La porte du Saint Tabernacle était toute dorée ainsi que les sculptures de la flèche qui domine de chaque côté de l'autel.

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Il y a aussi une flèche mais qui ne forme pas le Tabernacle. Il laisse une petite niche où il y a des Saintes Reliques.

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Sur les flèches du côté de l'Évangile, Saint Michel vêtu d'un manteau rose doublé il me semble de bleu. Sa robe était bleue comme celle à Jeanne-d'Arc.

Plusieurs fois je vis Saint Michel tout armuré et comme de l'acier.

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À ma droite, je vis Saint Joseph sur l'autre flèche et il tenait de la main droite une branche de lys sur la flèche qui domine le Saint Tabernacle.

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Je vis un grand Christ très douloureux qui dominait jusqu'au sommet de la voûte. Ce Christ était très lumineux.

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Je vis l'autel de la Sainte Vierge qui était derrière le maître-autel. La statue était de 2 mètres 80 il me semble.

La Sainte Vierge tenait sur son bras gauche le Saint Enfant Jésus.

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Je vis tous les autels qui sont destinés à chaque Saint.

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Ce jour-là, la Sainte Vierge me dit que j'aurais beaucoup à souffrir et que j'aurais beaucoup d'épreuves mêmes de la part du Haut Clergé.

La Sainte Vierge demanda aussi qu'on prie beaucoup pour tous les châtiments qui vont arriver si on ne veut pas faire pénitence.

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La Sainte Vierge me dit qu'il fallait me méfier parce qu'on allait me tendre des pièges. Ce jour-là même, un Monsieur me donna un mot me disant de demander à la Sainte Vierge de guérir les personnes qui étaient recommandées dans ce billet et ma Maman chérie du Ciel me dit :

« Mon enfant on t'a trompée, il n'y a rien de vérité. »

Après on vient me demander la réponse, pour toute réponse je dis : « Prenez garde, vous m'avez trompée, mais vous ne tromperez pas la Reine du Ciel. Il n'y a rien sur votre papier. »

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La Sainte Vierge me dit aussi qu'elle est :

apparue à Tilly pour la première fois à la protectrice de Bernadette le 18 mars 1844.

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La Sainte Vierge a annoncé beaucoup de fléaux de tout genre si on ne veut pas faire pénitence et prier.

Notre Bonne Mère du Ciel me demanda si je voulais souffrir pour la conversion des pêcheurs. Je répondis : « Oui par amour pour vous et pour tout ce que l'on fait subir à votre Divin Fils. »

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Je vis aussi la demeure de la Sainte Vierge quand elle était sur Terre. Je vis une croisée et une porte. Elle me parut couverte en chaume.

La Sainte Vierge me dit :

« Chez elle régnait la pauvreté. »

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La Sainte Vierge me dit que bientôt on béatifierait Jeanne-d'Arc, et que beaucoup de miracles allaient s'opérer, à tous ceux qui vont bien la prier.

Il me fut remis une Relique de la vraie Croix par le marquis d'Auray. Je vénérais cette Relique avec grand respect.

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Un jour la Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant, prête la Relique que tu portes, qui est celle de la vraie Croix, portes-la à la petite Béton, elle va guérir.

À partir de ce jour, tous ceux qui te la demanderont, il ne faut pas leur refuser, mon enfant. me dit-elle.

Par la vertu de cette Croix, vous obtiendrez beaucoup de guérisons et de conversions. »

À partir de ce jour, nous avons eu beaucoup de guérisons et de conversions dont la petite Béton qui la première l'a eue, a été guérie d'une méningite.

À chaque fois qu'on la demanda pour obtenir la conversion d'un pêcheur, il a été converti.

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J'entendis aussi la Sainte Vierge qui me dit que je souffrirai : « affreusement de la main droite », qui devint plus dure que la pierre et toute noire.

J'en souffrais beaucoup pendant quelques semaines.

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La Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant, tu vas être bien humiliée. Il va venir un moment que tu vas être bafouée. Tu verras beaucoup de trouble autour de toi.

Les enfants, on les fait blasphémer.

Le Saint Nom de Dieu n'est plus respecté dans la plupart des familles mais le Bon Maître va les châtier.

Mes enfants, redoublez de prière pour la guérison des malades et particulièrement pour la conversion des pêcheurs. »

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Et la Sainte Vierge me donna aussi bien des réponses confidentielles et sont arrivés à des personnes qui sont venues solliciter la Reine du Ciel.

J'entendis aussi :

« Mon enfant, reste toujours simple dans tes paroles et dans tes manières. »

Elle me dit aussi de n'avoir jamais aucun attrait pour le monde. Je ne compris pas ce mot.

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Quelques jours après, j'entendis ces mots :

« Mon enfant, pour toi le monde sera méchant, il y en aura qui chercheront à t'écraser et à te piétiner, on te crachera au visage, surtout sois calme et ne réponds rien.

Tu seras bien humiliée, ce que je t'ai annoncé c'est la vérité.

Si Dieu n'a pas encore frappé, c'est que dans sa Bonté de Père il a attendu le retour des pêcheurs et aujourd'hui qu'en a t-il reçu de cette attente, que des blasphèmes.

Et pourtant mon Divin Fils, dans sa Bonté, leur a fait connaître tous les malheurs qui les menacent, par des avertissements qu'il leur envoie.

Maintenant Dieu va frapper si l'on refuse de prier et de faire pénitence et de se convertir.

Ô priez, mes bien chers enfants, car je ne pourrai bientôt plus arrêter cette colère divine qui sera envoyée de la part du Divin Maître. »

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La Sainte Vierge me dit :

« Le premier coup sera porté sur Paris, des théâtres vont sauter, des victimes vont brûler, le sang va couler. »

Je voyais Montmartre épargné, Versailles détruit, Fontainebleau préservé.

« Il faut bien prier. Vous êtes dans des jours de danger et il y en aura de préservés. »

La Sainte Vierge parlant toujours sur Paris :

« Une catastrophe va passer dans une fête donnée et l'autre n'est rien à côté, plusieurs me verront m'élever au moment du danger et les Anges qui sont à mes côtés. »

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« L'étoile que je t'ai montrée et que tu as vu briller. Elle sera ton guide et là tu verras que la voix qui te parle, c'est la voix de l'Immaculée, plus tu seras rebutée plus Dieu va se montrer.

Le monde va te quitter et te délaisser, tu seras même foulée aux pieds. Tu auras peu de monde avec toi. On te jettera la pierre.

Pour toi, mon enfant, il ne faut pas compter être heureux ici-bas, tu auras beaucoup à souffrir pour y arriver. Mais ne crains rien, je veillerai sur toi et sur ceux qui t'entourent.

Je les bénirai. Ils auront aussi un peu à souffrir. Mais ce qui les ranimera, ce sera les miracles qu'ils verront autour d'eux sur ce plateau, beaucoup de guérisons et beaucoup de conversions. »

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« Ô priez, priez bien mes chers enfants »

Et le mot « Pénitence » fut répété trois fois.

La Sainte Vierge me parla encore pour Paris, elle me dit :

« La catastrophe va être si horrible, peut-être le monde va mieux prier. Je les vois revenir à Dieu dans un temps plus éloigné.

Ô que de Mères éplorées. Elles pousseront des cris vers le ciel quand elles verront leurs enfants se torturer dans les flammes. Oh ! c'est là que ces mères oublieront les fêtes de Bal et tous leurs plaisirs, et pendant ces jours de deuil, le monde va mieux prier.

Beaucoup viendront se prosterner devant les divins Tabernacles, et demanderont pardon à Dieu.

Ah que de repentir, mais hélas ! il sera trop tard puisque le monde ne veut pas prier, voilà comment Dieu va frapper. »

Et puis le mot « Pénitence » a été répété plusieurs fois.

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« Un grand miracle va bientôt se passer et bien d'autres vont le suivre.

Il ne faut pas se décourager.

Il faut prier, bien prier. »

La Sainte Vierge dit aussi que dans une fête qui sera donnée pour des petits enfants, il y aurait beaucoup de victimes qui pousseraient des cris, qui retentiraient dans les airs.

Et la plupart de ces enfants, c'est les Mères qui les conduiront où mon Divin Fils ne veut pas, et c'est là que ces mères se frapperont la poitrine quand elles verront ces enfants se torturer dans les flammes.

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Année 1899, au mois de février, j'ai entendu deux fois :

« Pénitence, patience et courage »

Et puis toujours :

« Il faut bien prier »

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La Sainte Vierge me dit que j'irai à Lourdes avec le Pèlerinage National et que je la reverrais à la même place où elle était apparue à Bernadette.

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Le 25 avril 1899, ce fut ma dernière apparition au champ béni.

Ce jour-là, j'eus la mission d'aller passer trois jours à Cristot chez mes parents afin de ramener papa à ses devoirs religieux et Notre Bonne Mère du Ciel me dit qu'il se convertirait.

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Le 25 avril, la Sainte Vierge me dit, pour la deuxième fois, que j'irais à Lourdes, que je baignerais des enfants et que j'en aurais de guéris entre mes mains.

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La Sainte Vierge me dit qu'il y avait des grâces qui me seraient ôtées parce que j'en avais retiré de la vanité.

Le 25 avril, la Sainte Vierge me montra un peu plus bas que son nuage le Démon qui faisait d'horribles grimaces, sitôt que j'ai aperçu ce vilain animal, je regardai vite la Sainte Vierge qui me dit :

« Mon enfant, prends garde maintenant, ils sont tous déchaînés. »

Je ne compris pas ce que cela voulait dire. Quelques semaines après je le sus bien.

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La Sainte Vierge me dit aussi que je ferai trois retraites au Mesnil Saint-Denis.

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Le 25 avril, je vis le tableau de la Sainte Famille et la Sainte Vierge me dit que c'était M. l'Abbé Durand qui le porterait à Rome et qui le ferait retoucher avant de le présenter au Saint-Père.

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Le 13 juillet, je partis pour Cristot, je remplis les ordres de la Sainte Vierge et papa se décida.

Pendant mon séjour à Cristot, le démon m'en fit voir de toutes les couleurs : je sentais sur le dos parfois comme 20 kg et puis des coups redoublés me tombaient sur les épaules ; il me brûlait la figure ; je ne pouvais plus respirer sans sentir le soufre ; quand je voulais manger, impossible.

De temps en temps, j'entendais : « Va-t'en, il ne t'écoutera pas. Tu perds ton temps. » ... Cela me faisait mal, mais je pensais aux paroles que la Bonne Mère du Ciel m'avait dites.

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Quand papa m'eut promis de faire la Sainte Communion, c'était encore pire.

Enfin, j'eus le bonheur que papa se confessa le troisième jour, et après il était bien content, et c'est le 15 août que j'eus le bonheur de communier avec lui ; mon bonheur était tellement grand, vu que je ne l'avais jamais vu communier.

À partir de ce jour, papa n'a jamais manqué à faire ses Pâques, et il communie encore plusieurs fois dans l'année. Jamais papa n'a manqué à la Messe depuis le 15 août 1899.

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Le 20 juillet, suivant l'ordre de la Sainte Vierge, je partis faire ma première retraite au Mesnil Saint-Denis, avec Mme Husson. Pendant trois jours, je ne comprenais pas grand chose à la retraite, du reste, je n'en avais jamais fait.

Le troisième jour, je priai la Sainte Vierge de m'aider à faire une bonne retraite ; à ce moment je sentis que je n'étais pas seule ; je ressentais tellement la présence de la Sainte Vierge ; mon âme ressentait le même bonheur comme quand je la voyais.

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Je partis pour Lourdes le 17 août 1899. Je pris le train Blanc Bleu.

Arrivée à Poitiers, j'étais heureuse d'aller prier sur le tombeau de la Sainte Radegonde.

Le vilain démon s'était remué. Je fis une chute dont je ne pus me rendre compte dans ma maison où nous étions descendus.

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Je me fis une entorse ; j'avais la cheville si enflée que je ne pouvais plus marcher ; ma mère voulut me couper mon bas, je refusai ; je fus prier Sainte Radegonde. Sur le tombeau de la Sainte, j'entendis que je verrai la Sainte Vierge à Lourdes à la même place que Bernadette.

Quand j'eus prié Sainte Radegonde, je sentais que je n'avais plus mal, mon pied était tout désenflé. J'avais été guéri par Sainte Radegonde. Je la remerciai de toute mon âme car j'avais peur de ne pouvoir suivre tous les exercices de Lourdes.

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Arrivée à Lourdes, combien je fus contente en voyant tant de pèlerins venir saluer la Reine du Ciel. Je suivis les ordres que la Sainte Vierge m'a dit le 25 avril, je fus baigner.

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Le premier que je baignais, c'était un petit garçon de 4 à 5 ans. Je ne savais pas ce qu'il avait ; en le rhabillant sur mes genoux, il se tourna vers moi et il me dit : « Ô belle médaille », puis prenant le ruban il me dit « Beau ruban bleu ».

Les dames qui étaient là, me prirent le petit garçon que je tenais et elles s'en allèrent en disant : « Il voit, il voit très bien. »

Je ne demandai pas son nom, et quand les dames du Salut virent que je ne m'apercevais pas que l'enfant venait d'être guéri, elles l'ont fait partir.

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J'ai baigné aussi une petite fille qui pouvait avoir 5 à 6 ans : cette enfant a été guérie ; elle s'appelle Yvonne Goné.

C'était en lui remettant ses vêtements qu'elle fut guérie ; elle avait la colonne vertébrale déviée et elle ne voyait pas non plus, quand tout à coup elle dit « Je vois comme les autres ».

Je ne savais pas qu'elle était aveugle et c'était Mme de Bellenot qui me dit de lui mettre la Relique de la vraie Croix sur les yeux et c'est quand je lui ai fait un Signe de Croix avec cette Relique sur les yeux, qu'elle dit : « Je vois comme les autres ».

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Les dames du Salut étaient mécontentes que je pose la Relique sur les malades que j'avais baignés.

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Un troisième petit enfant qui avait une grosseur énorme à la tête ; la mère de l'enfant me supplia de lui passer la Sainte Relique sur la tête. La grosseur avait un peu diminué.

Quand ces dames se sont fâchées en disant qu'on n'avait pas besoin de cet instrument pour guérir les malades puisqu'ils sont à Lourdes, c'est Notre-Dame de Lourdes à les guérir et non à cette Relique.

Pour toute réponse, je leur dis : « Sans doute, Mesdames, que la Sainte Vierge n'est pas jalouse de son Divin Fils. ». Si ceux qui m'accompagnaient n'eurent pas dit que cette Relique avait déjà guéri plusieurs malades, ces dames n'auraient rien dit.

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J'ai baigné encore deux autres petits et puis on me dit que l'heure était arrivée. Je partis de la piscine pour aller demander la guérison de tous ces chers malades.

À Lourdes, la Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant tu vois que le monde vient ici en grand nombre pour prier. Eh ! bien, mon enfant, ce n'est pas beaucoup en comparaison de ceux qui viendront là-bas à Tilly ; un jour viendra que Lourdes deviendra un petit Tilly.

Mon enfant, Tilly c'est le résumé de toutes mes apparitions que j'ai faites dans le monde entier.

Et puis priez, priez, mes bien chers enfants.

Je vous bénis. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Année 1900, j'entendis plusieurs fois le mot « Pénitence » et le mot « Priez ». C'était pendant le mois de Janvier.

⚜︎⚜︎⚜︎

Au mois de février, je fus faire ma deuxième retraite au Mesnil Saint-Denis.

Ma retraite fut toujours sous le regard du Bon Jésus et de sa Sainte Mère.

Que de bonheur que j'éprouvais tous les matins à la Sainte Communion. Je ressentais la présence réelle de mon Bien-Aimé Jésus quand le prêtre me posa la Sainte Hostie sur les lèvres, elle s'envolait dans ma bouche et ne s'attachait jamais au palais.

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24ème page

La Sainte Hostie voltigeait dans ma bouche comme si elle eût eu des ailes, et j'éprouvais un grand bonheur et j'aurais voulu mourir pour aimer à tout jamais mon Bien-Aimé Jésus.

⚜︎⚜︎⚜︎

Au mois d'août, la Sainte Vierge me dit :

« Mes enfants, priez, ayez confiance. »

Je vis aussi sur une banderole, qu'elle tenait de petits anges, le mot « Espérance », et sur une, je vis « le 18 octobre ». Je ne sais pas ce que cela voulait dire.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le 2 octobre, je demandai aussi à Notre Bonne Mère de convertir un pêcheur qu'on m'avait recommandé, et Notre Bonne Mère me dit qu'il fallait prier et qu'il se convertirait.

⚜︎⚜︎⚜︎

Je lui demandais aussi pour M. l'Abbé Durand s'il était au Ciel.

La Sainte Vierge me répondit qu'il était bienheureux, qu'il n'était pas pour la Terre, que son Œuvre commencerait à Tilly, qu'il en était le fondateur et que du haut du Ciel il priait pour cette Œuvre.

J'ai demandé pour la Cause de Tilly à la Sainte Vierge si ce serait encore bien long et si elle nous laisserait dans le délaissement. La voix a répondu :

« Beaucoup d'épreuves et après le Triomphe. »

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Je demandai aussi pour Monseigneur l'Evêque de Bayeux, si c'était lui qui s'occuperait de la Cause de Tilly.

La Sainte Vierge répondit qu'il commencerait l'enquête mais qu'il ne la terminerait pas, qu'il avait déjà eu des épreuves et qu'il en aurait encore bien d'autres, et puis la Sainte Vierge dit qu' :

« il faut prier beaucoup, surtout pendant ce mois ».

C'était le mois d'octobre 1900.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le mot « Pénitence » fut encore annoncé ce jour-là.

J'entendis les Anges qui chantaient le Salve Regína. Comme c'était beau, leurs voix étaient bien douces et bien harmonieuses.

⚜︎⚜︎⚜︎

Au mois de décembre 1900, je vis le Sacré-Cœur, ses bras étaient étendus. Il me montra la plaie de son Cœur et me dit :

« Voilà comment la France me fait souffrir avec tous ses désordres. »

Le Cœur du Bon Jésus était tout déchiré et tout couvert de sang. Cela me fit frémir, son visage portait les marques de la souffrance.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le Bon Jésus me donna mission de dire à mon Père Spirituel qu'il désirait qu'on établit dans cette paroisse l'Adoration du Sacré-Cœur et qu'il bénirait tous ceux qui feraient partie de cette adoration.

Le Bon Jésus étendit la main et il nous bénit.

Je m'empressai de dire à Monsieur le Doyen ce que j'avais entendu.

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Mois de février 1901, j'entendis ces mots :

« Si tu savais combien mon Cœur est abreuvé d'amertume, tu t'empresserais autour de toi à me faire mieux prier.

Mon enfant, prie et surtout ne manque pas de venir me visiter tous les soirs près de mon Saint Tabernacle, là ou je suis enchaîné la nuit comme le jour et je suis seul.

Viens me demander tout ce que tu auras besoin et surtout n'oublie pas tous ceux qui te sont chers.

Demande-moi pour que tout ce qu'il leur est le plus nécessaire, surtout demande pour le Salut de leurs âmes. »

Je dis au Bon Jésus : « Je vous promets de venir autant que je le pourrai. Je ferai tout ce que je pourrai pour ne pas y manquer un seul jour ».

Un instant après, j'entendis :

« Mon enfant, prie beaucoup, ta mission n'est pas encore accomplie. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Mois de juin, le Sacré-Cœur me dit :

« Mon enfant à partir de ce jour, je te prends pour être auprès de mon Peuple, mon intermédiaire pour demander à chacun de mes enfants : de venir tous les vendredis de l'année, de passer une heure auprès des Divins Tabernacles.

C'est-à-dire : de faire une heure d'adoration pour réparer tous les outrages dont mon Cœur est abreuvé chaque jour de la part d'un grand nombre de mes propres enfants. »

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« Le dimanche, la plupart profanent mon Saint Jour que je me suis réservé et d'autres me blasphèment et viennent même s'asseoir à ma Table Sainte recevoir ma Chair sacrée et mon Sang précieux.

Ils viennent de nouveau me faire subir une seconde agonie.

Il faut prier pour ces malheureux pour qu'ils se convertissent. Il faut implorer ma Sainte Mère pour eux. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Le Bon Jésus me dit aussi qu'il fallait que je commence par les pauvres à demander pour faire l'heure d'adoration.

« Et surtout mon enfant, ne manque pas d'accomplir la mission que je viens de te donner, parfois tu y trouveras bien des ennuis et des épreuves, même on se moquera de toi. On te trouvera à redire.

Mon enfant, foule la médisance aux pieds, car tout ce qui vient du Ciel il y a bien plus de difficulté que pour les choses de la Terre.

Enfant, sois courageuse ; prends courage, réponds à mon appel, dis à ceux qui s'excuseront qu'ils ne peuvent pas venir toutes les semaines : qu'ils viennent le premier vendredi de chaque mois ;

et surtout, il faut bien se préparer pour venir me recevoir.

Pour réparer tous les outrages dont je suis abreuvé ainsi que mon Père, qui est prêt à frapper la France entière. »

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« Elle est la plus coupable, c'est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions et j'en ai retiré que de l'ingratitude.

Le monde fera pénitence s'il refuse de prier et de faire pénitence.

La France fera pénitence, les épreuves vont arriver.

Au moment où la loi contre les Congrégations va passer, que de religieux et de religieuses qui vont quitter.

Le schisme contre l'Église est en train de se préparer.

L'opposition contre l'apparition va redoubler et tous ceux qui seront contre seront châtiés, même à Tilly, beaucoup en paieront le tribut.

Ô mes enfants, je vous invite à venir pour étancher la faim et la soif du désir que j'ai d'être toujours avec vous. »

⚜︎⚜︎⚜︎

28 juin 1901. Aujourd'hui, j'ai entendu une voix qui me disait :

« Voilà le bras de la Justice Divine, que tu vois, qui va s'étendre sur les pêcheurs mais aussi sur des âmes justes, qui seront des martyrs, pour rendre à la Justice Divine ce qui lui appartient.

J'ai versé mon sang pour réparer tout le mal commis ; aujourd'hui, on me blasphème et je ne reçois qu'ingratitude.

Mon Père est outragé ; il faut prier ; le sang que tu as vu couler, c'est le sang des martyrs. »

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« que de pénitences pour réparer toutes les offenses qui sont commises et qui se multiplient. Il faut prier et faire prier pour la délivrance des âmes du Purgatoire. »

À ce moment, je vis une multitude d'âmes sortir du Purgatoire.

La voix me dit :

« Tu vois combien elles sont heureuses de sortir de ce triste exil. »

Un instant après, la voix me dit :

« Aime les pauvres comme je t'ai aimée. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Dimanche 15 août 1901, je fus réciter mon Rosaire au champ lorsque, surprise, j'écoutai un instant. Je reconnus que la voix qui me parlait était bien celle de la Sainte Vierge.

Ce jour-là, j'entendis une troupe de petits-enfants qui chantaient le Salve Regína. Je n'ai jamais entendu aussi bien chanter comme ces petits anges.

La Sainte Vierge dit :

« Mes enfants, toutes les boules que vous voyez ne sont rien que des malheurs annoncés dont on s'est tant moqué ;

Malheurs et châtiments de tout genre. On fera pénitence. On s'y oppose mais il le faudra, pour réparer tous les outrages qui sont commis de tous côtés.

La plupart, le dimanche, ne vont pas à la Sainte Messe.

Voilà ce qui outrage mon Divin Fils.

Les autres le blasphèment et beaucoup d'autres l'outragent, tout près du Saint Tabernacle. »

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« Ô priez mes enfants, priez, vous êtes tous à peu près à l'épreuve, les bons paieront pour les coupables.

J'en protégerai beaucoup, en particulier ceux qui ont toujours eu confiance en moi. »

Et la voix reprit :

« Tous les animaux que tu as vus, voilà comme il en viendra dans différents endroits. Ils dévoreront tout ce qui se trouvera sur leur passage, beaucoup de monde sera dévoré. »

J'ai vu aussi beaucoup de navires s'engloutir.

Je vis une grande banderole sur laquelle était écrit :

« Guerre, peste, famine, fléau de tout genre »

⚜︎⚜︎⚜︎

Je vis de nouveau le Sacré-Cœur. Oh combien je fus saisi en voyant le Cœur de Notre Seigneur tout saignant.

Le Sacré-Cœur me dit :

« Il faut que tu demandes des adoratrices pour tous les vendredis. »

Et à ce moment, le sang coulait à flots. Je ne pouvais plus y tenir tellement ça me faisait mal à voir et toujours la voix se plaignait.

« Ici et dans bien d'autres endroits on ne s'empresse pas de me faire adorer ;

À tout prix il le faut avant les châtiments, pour apaiser le bras de la Justice Divine.

Je bénirai tous ceux qui me feront adorer.

Viens demain matin réciter le Rosaire. »

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Je me rendis le lendemain matin comme le Sacré-Cœur me l'avait dit.

Pendant la récitation du Chapelet, j'entendis le mot : « Pénitence » plusieurs fois.

Quand j'ai demandé au Sacré-Cœur pour le Triomphe de Tilly, le Sacré-Cœur répondit que ce serait au moment du grand choc qui va passer ;

il ne faut pas se désespérer. Il faut beaucoup prier.

⚜︎⚜︎⚜︎

Au mois de septembre 1901, le 24, avant de quitter la chapelle après la récitation du Rosaire et lorsque tout le monde s'en retournait, je fermai la barrière.

Je vois les yeux de la Sainte Vierge remuer et regarder de droite et de gauche.

La statue était vraiment vivante.

Surprise, je rentre pour m'assurer que je n'étais pas le jouet d'une illusion. Je constatai que je ne m'étais pas trompée.

J'entendis alors une voix qui sortait de sa bouche qui me disait : « Viens le 2 octobre » et puis les bras et les mains me paraissaient s'agiter, sa figure était devenue si belle que je n'osais pas la quitter.

La voix se fit entendre de nouveau puis elle me dit :

« Sois toujours bonne et bien pieuse. »

Je sanglotais car j'étais heureuse et la figure de la Sainte Vierge a repris son aspect ordinaire.

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Je fus obligée de me retirer, j'ai salué ma Bonne Mère en lui disant à bientôt et tout mon bonheur avait disparu.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le 2 octobre 1901, j'entends la voix de la Sainte Vierge qui me disait beaucoup de désastres et beaucoup de malheurs de toutes sortes :

« Mêmes dans des endroits très rapprochés de ce lieu où je me suis montré.

On n'a pas cru en moi. Beaucoup m'ont montré leur indifférence et cependant, au fond, ils étaient touchés, ils ont voulu se montrer comme ceux qui n'y croient pas

et d'autres se sont montrés fervents ;

Ô je les bénirai et les protégerai ; je leur réserve beaucoup de grâces. »

Et puis la voix se tut un instant.

J'ai demandé bien des grâces à Notre Bonne Mère du Ciel pour tous nos chers malades, leur guérison et surtout beaucoup de conversions.

Beaucoup me furent promises et elles se sont réalisées.

Je demandai aussi à la Sainte Vierge de nous bénir et tous les Anges que je voyais ont fait le Signe de la Croix, ce qui me montra que Notre Bonne Mère du Ciel nous bénissait.

Je demandai aussi le Triomphe.

« Bientôt » me fut-il répondu.

À ce moment, j'aperçus une clarté très lumineuse.

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Je pouvais à peine la regarder quand, tout à coup, au milieu de cette lumière, je vis le Sacré-Cœur mais en buste. Le reste du corps se perdait dans un beau nuage blanc et dont les rayons donnaient au nuage beaucoup de points lumineux.

Le Bon Jésus avait les bras étendus. Son visage était très sévère, sa voix encore plus.

« Ici même, j'ai demandé une heure tous les vendredis.

Mais une heure d'adoration, on ne s'y empresse pas et cependant il le faut.

Je donnerai autant de grâces et de lumières quand on aura accompli ce que je viens de demander. »

J'ai demandé l'exposition du Très Saint Sacrement pour les premiers vendredis.

Le Sacré-Cœur me répondit :

« Vous l'aurez mais pas encore en ce moment. »

⚜︎⚜︎⚜︎

J'ai demandé au Bon Jésus pour les Congrégations religieuses. Le Sacré-Cœur me dit d'une voix sévère :

« On n'aurait pas dû quitter ou rien demander. »

J'ai vu à ce moment de grosses gouttes de sang couler de son Saint Cœur. Les yeux étaient tous remplis de larmes, mais je ne les ai pas vu tomber et la voix reprit :

« Ils ne sont pas vaillants, ils ne sont pas vaillants. »

Le Sacré-Coeur a annoncé aussi de grands malheurs dont nous sommes beaucoup menacés.

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« Dans bien différents endroits, les petits-enfants seront massacrés, même dans les bras de leurs mères, beaucoup seront détruits par l'eau et d'autres par le feu. Feu du ciel.

Ça commencera beaucoup cette année dans bien des endroits dont on ne peut pas se douter.

Il faut prier, prier, mais avec une grande ferveur, pour adoucir la colère de mon Père. »

Il est triste.

« Oh ! Priez beaucoup, tous ces malheurs seront terribles. Que de prêtres qui ont fui seront massacrés, le sang coulera.

Il faut aussi prier beaucoup pour le Saint-Père et pour tout le Clergé. Il n'est pas vaillant.

Quand tous ces châtiments vont passer, ils seront tous dans un grand effroi. Voilà pourquoi il faut bien prier.

J'en vois beaucoup tout abandonner. Ils oublieront tous les engagements qu'ils ont pris, ils partiront et même ils oublieront leur Père du Ciel.

Tous ceux qui resteront paisibles et qui attendront avec patience tous ces malheurs, seront les bénis de mon Père. »

La voix du Bon Jésus me dit aussi que c'était pour la dernière fois qu'il nous avertissait de tout ce qui allait nous arriver : guerre, peste, famine, fléau.

Tout le monde fera pénitence, plus ou moins.

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« Il faut que vos âmes se réveillent, c'est le moment, c'est l'épreuve. »

Le Sacré-Cœur me dit aussi que c'était pour la dernière fois qu'il demandait l'heure d'adoration.

J'entendis ces mots :

« La France est coupable, elle sera punie et châtiée, il faut du sang pour réparer les outrages dont mon Cœur est abreuvé.

La France fait une énorme plaie à mon Cœur. Elle ne le contente pas, elle l'agrandit chaque jour, priez, mes enfants.

Venez près de mon Tabernacle.

Venez adorer ce Cœur qui souffre horriblement à cause de votre ingratitude.

Ô, venez consoler mon Cœur, il est le Canal par où débordent toutes les grâces qu'il aime à répandre dans vos âmes. Il est aussi la Route qui conduit dans la Voie qui mène au Ciel. »

⚜︎⚜︎⚜︎

En juin 1902, j'ai entendu la voix de Notre Bonne Mère qui me dit qu'il fallait bien prier pour les malheurs et les châtiments qui vont arriver en France, deux volcans vont sauter, des montagnes s'écrouler. Les malheurs de la Martinique, ce n'est rien à côté de tout ce qui va arriver.

« Je vois une destruction sur mon Peuple.

J'en vois périr un grand nombre.

La guerre civile va commencer, beaucoup de trouble cette année-ci, mais 1903 sera pire. »


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La Sainte Vierge annonce aussi que bientôt la guerre va commencer et que le sang va couler à flots.

La voix de la Sainte Vierge tremblait tellement je ressentais que son Cœur était bien gros.

⚜︎⚜︎⚜︎

Je vis aussi, en 1902, le Sacré-Cœur se tenant debout dans l'air, mais très élevé. Ses pieds reposaient sur un nuage bien clair.

J'ai prié le Bon Jésus pour tous les malheurs dont nous sommes tous menacés et il me dit :

« Ici vous êtes venus en grand nombre, beaucoup sont venus pour prier et d'autres pour se moquer. »

Le Bon Jésus dit aussi qu'en France, il y aurait des volcans qui vont sauter, les montagnes vont s'écrouler, des vaisseaux anglais qui vont s'enfoncer. Hors de France : beaucoup de tremblements de terre, des volcans aussi vont sauter et beaucoup de montagnes s'écrouler.

Pendant que le Sacré-Cœur me disait pour tous les châtiments, j'entendais aussi la voix de Notre Bonne Mère qui disait :

« S'ils voulaient prier, s'ils voulaient se convertir. »

J'ai aussi redemandé si nous aurions bientôt l'exposition du Saint-Sacrement le premier vendredi de chaque mois.

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Le Bon Jésus me dit :

« Vous n'avez qu'à le demander. »

Le Bon Jésus a encore demandé de prier pour le Clergé et pour les religieux.

La prière pour le Saint-Père a encore été annoncée ainsi que pour le Père Lesserteur.

⚜︎⚜︎⚜︎

Octobre 1902, « Priez », j'entendis ces mots :

« Priez pour tous les malades.

Voici mes prodiges et mes faveurs. voilà mes grâces.

Je suis prête à les répandre ; priez aussi pour tous les pêcheurs, en particulier pour tous ceux qui ne veulent pas aller à la Sainte Messe le dimanche et qui profanent le jour que mon Divin Fils s'est réservé. »

Notre Bonne Mère du Ciel me dit aussi qu'il fallait prier pour la Sainte Église et pour le Saint-Père.

⚜︎⚜︎⚜︎

La Sainte Vierge, le 2 octobre 1902, a annoncé la mort du Saint-Père [Léon XIII].

Sa mort est très proche, ajouta-t-elle et, au même moment, j'apercevais le Sacré-Cœur qui me montrait avec son bras droit le Ciel et dit ces mots :

« Sa place n'est plus ici, elle est marquée là-haut. »

Et d'une voix très forte, il répétait :

« Oui, il va bientôt venir occuper la place que je lui ai préparée. »

Oh ! Comme la voix du Sacré-Cœur était belle et douce pour le Saint-Père.

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J'ai demandé au Bon Jésus de nous le laisser au milieu de nous pour que ce soit lui qui accepte la Cause de Tilly. Je n'ai pas eu de réponse.

⚜︎⚜︎⚜︎

La Sainte Vierge de nouveau a demandé que l'Œuvre qu'elle avait demandée à Tilly soit établie pour le 2 février 1903.

L'Œuvre que Notre Bonne Mère du Ciel demande, c'est l'œuvre qu'elle a demandée sur le Mont de la Salette et dont le Clergé n'en a fait aucun cas.

⚜︎⚜︎⚜︎

À Tilly même, Notre Bonne Mère demande cette oeuvre et elle avait nommé ceux qui en feraient partie.

C'était M. l'Abbé Durand que la Sainte Vierge avait nommé pour être le fondateur. M. l'Abbé Durand a fondé son Oeuvre mais pour la commencer il ne s'est pas pressé, et ceux qui étaient de cette Oeuvre ne sont pas plus pressés.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le Bon Jésus demande si c'est Lui qu'il faut qu'il vienne pour faire cette Oeuvre, ou si il faut qu'Il en prenne d'autres.

« Quand il s'agit des choses du Ciel, mes enfants, vous avez toujours le temps ; pour celles de la Terre, vous y songez trop. »

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« En ce jour où vous vivez pas pour le Ciel. Mais c'est pour la Terre, vous y êtes trop attachés.

Ô, mes enfants il faut vous en détacher à tout prix. Il faut imiter Celui que vous représentez sur la Terre.

C'est Celui qui y a vécu trente-trois ans, en faisant toujours la Volonté de son Père et qui n'a jamais pris le goût à aucune chose de la Terre. Il était prompt à obéir. »

Et il a ajouté :

« Quand j'étais au milieu de vous, je vivais pour vous mes bien chers enfants, et lequel parmi vous qui vit pour moi et pour le Ciel ? »

C'est les paroles du Bon Jésus telles que je les ai entendues et il me dit :

« Mes enfants, il faut maintenant vous presser pour établir cette Œuvre avant que les châtiments arrivent, c'est la Volonté de mon Père, et ceux qui s'y opposeront seront châtiés,

et si cette Oeuvre était établie dans les vues de mon Père, elle pourrait éviter bien des châtiments. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Janvier 1903, la Sainte Vierge me dit qu'il fallait que j'aille dans toutes les maisons, dire aux personnes qui n'allaient pas à la Messe le dimanche et qui n'accomplissaient pas leur devoir pascal, qu'il fallait qu'ils ne manquent pas d'assister à la Sainte Messe tous les dimanches et surtout ne pas manquer à faire leurs Pâques,

ou bien le Bon Maître frappera sur ceux qu'ils aimeront le plus dans leur famille.

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40ème page

Plusieurs retours de personnes, qui n'avaient jamais approché des Sacrements depuis une trentaine d'années, ont venu le jour de Pâques s'asseoir à la Table Sainte. J'ai compté 36 retours.

En 1904, plusieurs encore se sont rapprochés des Sacrements.

⚜︎⚜︎⚜︎

Année 1903. J'entendis la voix de la Sainte Vierge qui me disait que j'aurais beaucoup à souffrir. Notre Bonne Mère me dit :

« Ici-bas, mon enfant tu n'auras que la souffrance pour partage, mais, mon enfant, sois généreuse par amour pour mon Divin Fils.

Mon enfant, ce que tu m'as demandé te sera accordé, mais pour cela, il faut prier. »

La Sainte Vierge dit aussi :

« J'ai choisi cet endroit pour qu'on vienne de tous côtés m'honorer, on ne peut rien contre moi, je suis toute-puissante. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Janvier 1903, la Sainte Vierge me dit :

« Je désire que tu ornes mon petit sanctuaire de fleurs de lys. »

Et, plusieurs fois, ces mots m'ont été répétés.

⚜︎⚜︎⚜︎

Le mot « Pénitence » fut répété plusieurs fois :

« Oh, mes enfants, il faut que vous fassiez pénitence, il faut beaucoup prier ; je ne puis plus retenir le bras de mon Divin Fils.

Oh ! mes enfants, que de larmes je verse en voyant tous les blasphèmes qu'on vomit chaque jour contre mon Fils bien-aimé. »

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41ème page

« Priez, priez et faites pénitence.

Oh ! Si tous mes enfants voulaient se convertir, que de grands châtiments ils s'épargneraient.

Priez aussi pour votre Mère la Sainte Église. Le schisme qu'on prépare en ce moment contre elle est épouvantable.

Priez aussi pour le Saint-Père, car, en ce moment, son âme est torturée à cause de tout ce que l'on fait contre son Église. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Notre Bonne Mère du Ciel dit aussi qu'il fallait prier pour le futur roi et elle a ajouté ces mots :

« En ce jour, mes enfants, vous vivez sous le règne de Satan et ce règne est un règne de crimes et de malheurs.

La France renaîtra par le Sacré-Cœur de mon Divin Fils. »

⚜︎⚜︎⚜︎

J'ai demandé à Notre Bonne Mère pour son Triomphe à Tilly, elle me dit ces mots :

« Cela ne va pas tarder, ce sera au milieu des grandes épreuves qui vont bientôt arriver.

Oh, mon enfant, tu auras beaucoup à souffrir ainsi que ton Père spirituel.

Soyez courageux ; après le combat, vous aurez la victoire et quand on est victorieux ici-bas, la récompense est là-haut. »

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« Ne craignez rien mes enfants, votre Mère du Ciel veillera sur vous, elle vous bénit. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Le 3 mai, la Sainte Vierge nous a bénis et elle nous recommanda de prier surtout pour le Clergé car il n'est pas ce qu'il devrait être.

⚜︎⚜︎⚜︎

En 1903, le jour de la mort du Saint-Père, le matin à 4 heures, j'entendis une voix qui me dit :

« Le Saint-Père va mourir ce soir à quatre heures. »

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Le 8 juillet, j'entendis la voix de Notre Seigneur qui me dit :

« Mes enfants, en ce moment le Saint-Père pense à vous tous ; il vous bénit. »

Deux fois ce mot fut répété.

⚜︎⚜︎⚜︎

Quand je fus récité mon Rosaire, je l'ai offert pour le rétablissement du Saint-Père.

Après avoir prié un instant, la voix de Notre Bonne Mère du Ciel me dit :

« Mon enfant, le Saint-Père sera bientôt avec moi, il va bientôt quitter ; son heure est très proche, je le bénis.

Mon enfant, dis à ton Père spirituel que c'est moi qui recueillerai son dernier soupir.

Je lui apparaîtrai au moment de sa mort et ceux qui entoureront le Saint-Père s'apercevront de quelque chose et ils n'en parleront pas, ils le garderont pour eux, mais moi, mon enfant, je leur révélerai à des saintes âmes qui le publieront.

Mon enfant si tu pries bien, il t'apparaîtra après sa mort. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Le 12 juillet, pendant que je récitai mon Rosaire, j'entendis ces mots :

« Voilà mes enfants comme j'aime à vous voir prier. Je vous bénis. »

44ème page

Le 13 juillet 1903, je priais pour le Saint-Père, j'entendis la voix de Notre Bonne Mère du Ciel qui me dit :

« Il va bientôt être heureux car sa fin est proche et il vous bénit à l'instant.

Il a mérité sa Couronne car il a toujours été zelé pour son Église.

Il a eu beaucoup à souffrir à cause de la France et du Haut Clergé, mais Dieu va l'en délivrer et va lui donner la belle place qu'Il lui a préparé là-haut, je le vois venir recevoir sa Couronne. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Le 15 juillet, comme je récitai le Rosaire et les premières dizaines étaient toujours pour le Saint-Père.

Je vis la statue de la Sainte Vierge changer mais d'une telle beauté que je la croyais vivante.

Elle me regardait tout le temps que je priai pour le Saint-Père. J'ai changé de place, le regard de la Sainte Vierge me suivait. Combien elle me souriait, que j'étais heureuse.

Ma prière étant terminée pour le Saint-Père, la Sainte Vierge me dit :

« D'ici peu, mon enfant, le Saint-Père va être bien heureux. Je vais aller le chercher, je serai accompagnée de mes anges. »

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45ème page

« Si tous mes enfants lui ressemblaient, que de larmes ils m'épargneraient.

Oh ! mes enfants, vous pouvez le prier, c'est un Saint et un jour viendra, on le reconnaîtra.

Après la mort du Saint-Père, vous aurez de grands événements, cela sera un peu général, Rome va être pillée. Priez, priez, mes enfants, ayez pitié de votre Mère qui ne cesse de pleurer sur vous. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Jeudi 16 juillet, jour de la fête du Mont-Carmel, je fus prier au champ et pour la fête de Notre Bonne Mère du Ciel, je lui portais un bouquet de roses.

Au même instant que je mettais ce bouquet devant la statue de la Sainte Vierge, j'entendis ces mots :

« Mon enfant, offre-moi ces fleurs en l'honneur de la sainteté du Saint-Père. Mon enfant, quand tu verras la rose du milieu du bouquet ternie, ce sera au moment de la mort du Saint-Père. »

Le matin à quatre heures, le jour même de la mort du Saint-Père, j'entendis une voix dans ma chambre qui me dit que le Saint-Père allait mourir le soir à quatre heures.

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Le 20 juillet, la Sainte Vierge nous a bénis et elle me dit :

« Mon enfant, commence aujourd'hui à offrir, en union avec moi, toutes tes actions de ce jour, pour apaiser la colère de Dieu.

En ce moment on fait que blasphémer et mon Divin Fils est irrité de tous les crimes qui vont se répandre dans le monde entier. »

La prière a été annoncée.

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La Sainte Vierge me dit :

« Prenez courage mes enfants, je vous l'affirme, je ferai ici ce que je n'ai jamais fait dans le monde entier.

Mon enfant, mon enfant, sois courageuse, le temps que tu seras sur la Terre, tu seras toujours persécutée par le monde et le démon. Quand tu seras découragée, repasses dans ta mémoire toutes les fois que je me suis montrée à toi, ne crains rien.

Je serai toujours près de toi, il y aura bien des fois que tu te trouveras découragée, même que ta foi sera prête à te manquer.

Rassure-toi, invoque mon nom, cela suffit pour te ranimer, c'est Dieu qui le permet pour t'éprouver. Enfant, sois bien généreuse. »

⚜︎⚜︎⚜︎

Dimanche 13, le jour de la fête de l'Immaculée Conception, j'entendis ces mots, trois fois répétés :

« Mes enfants, je vous bénis. Priez, priez, car je vois mon Église souillée par les ignominies des ennemis de mon Divin Fils.

Je la vois teinte du sang de mes propres enfants. »

48ème page

Dimanche 20 décembre, comme je récitai mon Rosaire, au troisième Chapelet, j'entendis la voix de Notre Bonne Mère qui me dit :

« Mon enfant, je désire que tu viennes pendant neuf jours, au son de la cloche.

Tu réciteras le Miserere en réparation pour tout le mal qui se commet dans le monde entier et puis le Te Deum pour le triomphe de mon Église.

Pendant ces neuf jours, mon enfant, tu jeûneras et tu feras pénitence. »

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Mercredi 30 décembre, je fus avec ma mère réciter mon Rosaire, j'entendis :

« Mes enfants, je vous bénis. »

La Sainte Vierge dit :

« Mon enfant qui a été bien fidèle à la mission que je t'avais donnée, je te bénis.

Priez, priez, mes chers enfants.

Voici venir le grand événement et c'est au milieu de ces grands événements que vous verrez mon Triomphe. Ici, il sera au milieu des larmes et des angoisses.

Priez pour la réparation des blasphèmes et pour la réparation du dimanche.

Oh ! mes enfants, que de larmes je verse sur vous ; j'en vois un grand nombre pris dans les filets des ennemis de mon Divin Fils. Je les vois s'enfoncer dans le creux des abîmes. »

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Je demandai aussi à la Sainte Vierge de guérir Rose Savary et Notre Bonne Mère du Ciel me dit :

« Mon enfant, cette âme est une victime qui s'est immolée par amour pour mon Divin Fils et bientôt ses souffrances seront finies.

Je la vois venir occuper la place que mon Divin Fils réserve à ses élus. Maintenant, sa vie ici-bas est de courte durée. »

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Année 1904, j'ai demandé beaucoup de conversions et la Sainte Vierge répondit qu'elle les convertirait et ils sont convertis.

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Mme Durand me supplia de demander à la Sainte Vierge la guérison de sa fille qui était gravement malade et dont les médecins ne donnaient aucun espoir.

Je priais la Sainte Vierge de guérir cette jeune fille. La Sainte Vierge me dit :

Si le père accomplissait ses devoirs religieux, qu'elle leur rendrait leur fille.

Le père promis de ne pas manquer assister à la Sainte Messe de dimanche.

Je remis aussi à la mère la Relique de la vraie Croix, à partir de ce jour, la jeune fille retourna bien mieux. Les médecins n'y comprirent rien, absolument. Aujourd'hui, elle travaille et ne s'aperçoit de rien.

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En 1904, la Sainte Vierge dit qu'il fallait bien prier.

Elle dit qu'elle s'était choisie cet endroit :

pour qu'on vienne l'honorer et non pas pour diffamer le prochain.

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La Sainte Vierge dit aussi qu'on lui retirait les enfants de la prière et cependant que :

la prière des petits-enfants était bien agréable à son Divin Fils.

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En 1904, je vis Notre Seigneur au mois de juin, le jour de la fête du Sacré-Cœur.

Le Bon Jésus s'avança tout près de moi, il était agenouillé sur un nuage blanc, il était très triste, son visage était rempli de gouttes de sueur qui formaient en haut de ses joues comme des petites perles de cristal blanc, au bas de la figure elles étaient plus grosses. Il n'y avait pas poser la pointe d'une épingle sans avoir des gouttes de sueur.

Le Bon Jésus me dit :

« Mon enfant, si tu savais combien je souffre à cause de mes propres enfants.

Je souffre comme au jardin de l'Agonie et ils me font subir, en ce moment, les mêmes tortures que dans ma douloureuse Passion.

Mon enfant, veux-tu partager avec moi mes souffrances ? »

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« Je ne puis plus retenir la colère de mon Père tellement ils l'outragent.

Si j'étais sur la Terre au milieu de mon Peuple, ils me reconduiraient de nouveau sur le Calvaire. ».

La voix du Bon Jésus pénétrait jusqu'au fond de mon âme.

Je ressentais un bien-être pendant que le Bon Jésus était près de moi.

Je promis au Bon Jésus que je voulais toujours être unie à Lui, aussi bien dans la souffrance comme dans la joie.

Le Bon Jésus me bénit et puis il disparut. Après je pleurais. J'aurais voulu que le Bon Jésus eut resté plus longtemps.

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Mois de juillet, j'ai demandé à la Bonne Mère de guérir M. l'Abbé Achard.

Notre Bonne Mère me dit de prier, qu'elle le guérirait.

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Octobre, la Sainte Vierge me dit :

« Ici, je me suis montrée un très grand nombre de fois, et de la part de mes enfants je n'en ai retiré que de l'indifférence, du mépris, de l'ingratitude.

Ici, que je vous ai accordé beaucoup de grâces, des guérisons, des conversions et un grand nombre, quand ils ont été exaucés, il le nient. ».

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« En France, la guerre est très proche » me dit la Sainte Vierge.

Elle me dit qu'elle voyait :

un grand nombre de ses enfants succomber et le sang va couler.

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Octobre, j'ai entendu Notre Bonne Mère qui me dit ces mots :

« Pauvre France, combien vas tu pleurer.

Je vois ton drapeau s'élever, il porte ton deuil, de larges bandes de crêpe je vois flotter en haut de ton drapeau.

Je le vois aussi teinté du sang de mes propres enfants. »

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Le 8 décembre, je fus réciter mon Rosaire à la petite chapelle où j'ai eu le bonheur de contempler Notre Bonne Mère du Ciel au troisième Chapelet.

J'aperçois devant moi une grande clarté.

Au milieu de cette lumière, je vis paraître et disparaître le Sacré-Cœur ; un moment après, je vois Saint Michel portant l'étendard du Sacré-Cœur.

Plusieurs mots en latin étaient au-dessus du Cœur qui était sur le milieu de l'étendard. La blessure du Cœur était un peu déchirée, comme si c'eût été du sang figé qui aurait agrandi la plaie.

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Saint Michel était vêtu comme si c'eût été de l'argent, tellement cela brillait.

Il portait sur le milieu de la poitrine une Croix rouge et sa main droite faisait un geste comme s'il eût voulu faire reculer quelqu'un, mais je ne vis rien.

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Après, je vis le nuage de la Sainte Vierge et ses Anges.

Quand je la voyais, une multitude de petits anges passaient les uns après les autres et faisaient le tour du nuage, comme s'ils jouaient.

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Je vis aussi Saint Gabriel vêtu d'une robe blanche avec un manteau bleu parsemé d'étoiles et bordé d'une frange d'or. Le manteau était doublé de rose, il portait à sa main droite une branche de lys.

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Je vis aussi Sainte Philomène vêtue de blanc, son manteau était blanc. Elle avait aussi une branche de lys à sa main droite et sa main gauche reposait sur sa poitrine.

Le regard vers le ciel, comme elle était jeune ! Elle ne paraissait pas avoir plus de 12 ans.

Je ne connaissais pas cette Sainte. Je le demandais avec insistance à Notre Bonne Mère du Ciel. Tout à coup, je vis paraître au-dessus des pieds de la Sainte Vierge ces mots sur une banderole large de 5 cm à peu près :

« Sainte Philomène »

en lettres d'or.

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Je vis aussi Saint Martin vêtu d'une robe blanche avec une moitié de manteau brun sur le bras gauche qui tombait en écharpe.

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J'ai demandé plusieurs grâces à Notre Bonne Mère du Ciel qui m'a dit qu'elles seraient accordées.

La Sainte Vierge me dit qu'il fallait beaucoup prier pour le Saint-Père actuel et elle dit :

« Je le bénis »

La Sainte Vierge dit aussi que le Saint-Père était pour sa Cause et qu'il bénissait Tilly.

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La Sainte Vierge a dit plusieurs fois :

« Priez, mes enfants, priez. »

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La Sainte Vierge a aussi parlé pour le Clergé, sa voix sanglotait tellement son Cœur paraissait serré et elle prononce ces mots :

« Le Clergé, oh ! il n'est pas ce qu'il devrait être. »

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Le 2 février 1905, je fus réciter mon Rosaire à l'endroit où Notre Bonne Mère du Ciel nous a tant favorisés. Notre Bonne Mère du Ciel me dit ces mots que voici :

« Mon enfant, je désire que tu dises à tous les prêtres que tu verras, qu'ils fassent connaître ma présence ici à mon Peuple. »

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J'ai dit à Notre Bonne Mère : « Ils ne me croiront pas. »

« Mon enfant, il faut leur dire. »

Et une seconde fois la Sainte Vierge a répété les mêmes paroles.

« Mon enfant, je désire que tu dises à tous les prêtres que tu verras, qu'ils fassent connaître ma présence ici. »

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Le 8 avril, Notre Seigneur me dit :

« Prie beaucoup, mon enfant, pour la conversion des pêcheurs.

Si tu savais combien mon Cœur est heureux du retour de mes enfants. Regarde quand le monde te délaisse et te dit des injures, n'es-tu pas heureuse de trouver même une seule personne pour te consoler ?

Et la personne, qui te console, te fait oublier toutes les injures qu'on a pu te faire.

Eh bien, mon enfant, c'est de même pour moi : quand je vois mes enfants revenir vers mon Divin Cœur pour le consoler, cela me fait aussi oublier l'ingratitude de mes autres enfants qui, parfois, ne font que blasphémer et m'outrager par leurs ingratitudes. »

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Le 26 juin 1905, voici ce que j'ai entendu :

« Mes enfants, je vous bénis. »

La Sainte Vierge me dit :

« Mon enfant, dis à ton Père spirituel que je désire que Monseigneur l'Évêque de Bayeux vienne ici prier.

Je l'éclairerai et l'inspirerai à mon sujet.

Je désire qu'on lui fasse connaître ces mots. »

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Un instant après, j'entendis :

« Priez, mes enfants, car la France est en grand danger. »


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Tout ce que ce que cahier contient, c'est toutes les paroles que j'ai entendues de la Sainte Vierge et du Bon Jésus.

Je m'incline, c'est à notre Mère la Sainte Église à se prononcer sur ces faits car je veux rester la fille obéissante et soumise de l'Église ma Mère.

Je certifie avoir entendu tout ce que contient ces pages.


Marie Martel

Enfant de Marie.

9 novembre 1905

Fin du Cahier de Marie Martel (période 1896-1905)

Témoignage (Cahier de Marie Martel)

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